Listing des syndicats en France. DĂ©tails et Informations

Les syndicats sont des groupes de personnes exerçant la même profession ou des métiers connexes ou similaires qui ont pour objectif la défense d'intérêts professionnels communs. Ils ont le monopole de la négociation des conventions collectives et de la présence dans certaines instances nationales comme le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).

La libertĂ© syndicale est un droit très important en France, reconnue par la loi dite Waldeck-Rousseau de 1884. Le droit d'adhĂ©rer Ă  un syndicat et de dĂ©fendre ses intĂ©rĂŞts par l'action syndicale est Ă©galement inscrit dans le prĂ©ambule de la Constitution de 1946 auquel fait rĂ©fĂ©rence celui de l'actuelle Constitution de la 5ᵉ RĂ©publique de 1958. 

La liberté syndicale est donc un des fondements du droit du Travail en France. Aussi, les organisations syndicales sont nombreuses et jouent un rôle majeur dans le monde du travail, que ce soit dans les entreprises privées ou les institutions publiques.

Découvrez dans cet article quelles sont les missions d'un syndicat et apprenez en plus sur les principales organisations syndicales en France ainsi que la notion de syndicat représentatif au niveau national.

liste syndicats en France

Histoire du syndicalisme : création et évolution

De l’interdiction des syndicats Ă  la naissance de la libertĂ© syndicale en 1884 puis au travers des grandes rĂ©formes sociales de 1936, 1945 et 1968, les syndicats ont toujours Ă©tĂ© au centre des mutations de la sociĂ©tĂ© française. 

De la RĂ©volution Française Ă  la 2ᵉ rĂ©publique, la tendance issue des dĂ©bats politiques de l'Ă©poque est plutĂ´t Ă  l'interdiction des corporations et tout ce qui peut s'y apparenter, comme le regroupement en syndicat. 

C'est au cours de la 3e RĂ©publique que la base de la libertĂ© syndicale, telle qu'elle existe aujourd'hui, est vĂ©ritablement posĂ©e en France. 

1791 – 1871 : l’interdiction des syndicats

Les 2 et 17 mars 1791, le dĂ©cret d’Allarde, qui supprime les corporations, est promulguĂ©. Puis, la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 interdit le droit de coalition des mĂ©tiers ainsi que les grèves. Cette loi, met en place un marchĂ© du travail fondĂ© sur un grand dĂ©sĂ©quilibre entre ouvriers qui ne disposent que de leur force de travail et employeurs qui peuvent fixer les salaries et licencier sans aucune restriction. La loi Le Chapelier interdit donc, de fait, la constitution de syndicats. 

Tout au long du 19ᵉ siècle, les révoltes et insurrections ouvrières mêlent luttes sociales et politiques, dans une époque où la France cherche encore son modèle d'organisation de l'État, sur fond de révolution industrielle.

En 1848, avec l'avènement de la 2ᵉ RĂ©publique et après la rĂ©volution de fĂ©vrier 1848, sont adoptĂ©es des mesures d'avancĂ©es dĂ©mocratiques et sociales : on y  proclame la libertĂ© d'association, le suffrage universel, etc.

Le 25 mai 1864, la loi Ollivier met un terme Ă  la Loi Le Chapelier et opère la suppression du dĂ©lit de coalition et de grève. Les syndicats sont toujours interdits, mais en constituer un n'est plus considĂ©rĂ© comme un dĂ©lit.

En 1868, le gouvernement admet la création de chambres syndicales.

1884-1981 : L’apparition des syndicats

Il faut attendre les avancées obtenues par la Commune de Paris et la 3e République en 1871 pour voir naître la liberté syndicale en France.

Le 21 mars 1884 la loi lĂ©galisant les syndicats professionnels Ă  l’initiative de Pierre Waldeck-Rousseau est votĂ©e. 

En 1887, il est créé la Bourse du Travail de Paris et le Syndicat des employés du commerce et de l’industrie (SECI), syndicat chrétien, précurseur de la CFTC.

Le rapport de force change avec la crĂ©ation de la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail (CGT) en 1895, qui va accompagner, durant tout le XXe siècle, les batailles du mouvement ouvrier. C’est l’époque des grandes luttes sociales, avec les conquĂŞtes de 1936 (salaires, congĂ©s payĂ©s, 40 heures, etc). Il s'agit du premier syndicat d'ouvriers. 

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En 1906, la Charte d'Amiens est adoptée au congrès de la CGT et marque la naissance du syndicalisme tel qu'il existe encore aujourd'hui, caractérisé notamment par son l'indépendance vis-à-vis des partis politiques. Depuis la liste des organisations syndicales existant en France s'est considérablement allongée.

De 1981 Ă  nos jours,  les syndicats deviennent des partenaires incontournables du Droit du Travail, Ă  travers des nouvelles formes de luttes et de contraintes sur le marchĂ© du travail, comme pour les lois Auroux sur les 35 heures, la rĂ©forme du rĂ©gime des retraites, ou de l'assurance chĂ´mage. La crĂ©ation de syndicats de salariĂ©s en France est codifiĂ©e par les articles L. 2131-1 Ă  L. 2131-6 du Code du travail.

En France, le concept de liberté syndicale est associé à la démocratie sociale. La liberté syndicale se situe donc entre la démocratie politique et la défense du droit des travailleurs.

C’est un pilier du fonctionnement des revendications et des avancées sociales dans le droit du travail et un principe fondamental dans la société dans son ensemble. Elle permet de rétablir l’équilibre entre les intérêts des employés et ceux des employeurs.

Comment utiliser son droit de grève en France

Points Ă  retenir

Bien que la liberté syndicale ne soit formellement apparue au grand jour qu’au 19e siècle avec les mouvements ouvriers, elle est le fruit de luttes séculaires entre les ouvriers et les « patrons ».

Les conditions de travail ont été très longtemps très dures et injustes, le travail des enfants était permis et rien n’existait pour encadrer les conditions de travail et la rémunération de la frange ouvrière, qui par conséquent se sentait (souvent à juste titre) exploitée et sans moyen de se défendre et de peser dans la balance jusqu’au 19e siècle.

  • En 1791, la Loi le Chapelier interdit le droit de coalition des mĂ©tiers et les grèves. 
  • En 1864, la Loi OIlivier supprime le dĂ©lit de coalition et de grève, mĂŞme si les syndicats sont toujours interdits.
  • 1871 : Commune de Paris. 
  • 1872 :  45 associations ou chambres syndicales se crĂ©ent Ă  Paris
  • En 1884, la loi sur la libertĂ© syndicale (Loi du 21 mars 1884 ou Loi Waldeck-Rousseau) a autorisĂ© la crĂ©ation des syndicats et affirme que les syndicats « pourront se constituer librement sans l'autorisation du Gouvernement Â». On retient gĂ©nĂ©ralement 1884 comme date de la libertĂ© syndicale en France.
  • 1891 : Publication de l'encyclique Rerum Novarum par le pape LĂ©on XIII, et avec elle le christianisme revendique un rĂ´le dans le changement social et encourage le syndicalisme chrĂ©tien.
  • 1895 : Congrès constitutif de la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail CGT
  • En 1906 la loi sur les syndicats professionnels donne aux travailleurs le droit de s’affilier librement Ă  des syndicats professionnels qui participent aux nĂ©gociations collectives.
  • 1912 : La CGT est la seule confĂ©dĂ©ration syndicale existante en France, avec 700 000 adhĂ©rents sur 7 millions de salariĂ©s.
  • Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1940 le gouvernement de Vichy dissout les centrales syndicales ouvrières et patronales, et en 1941 promulgue la Charte du travail interdisant les grèves et le lock-out. 
  • Après guerre, en 1945 on assiste Ă  la crĂ©ation des comitĂ©s d'entreprise, au vote de la loi sur les Conventions collectives et Ă  la crĂ©ation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) ainsi qu’à la troisième semaine de congĂ©s payĂ©s dans les annĂ©es 1950.
  • La Constitution de 1958 intègre le droit de grève et la libertĂ© syndicale comme principes constitutionnels. 
  • Il faudra attendre 2013 pour le premier calcul de la reprĂ©sentativitĂ© syndicale.
  • En 2020, crĂ©ation de Printemps Ă©cologique le premier « Ă©co syndicat ».

Qu'est ce qu'un syndicat ? 

Un syndicat comme une association de personnes dont l’objectif est la dĂ©fense d’intĂ©rĂŞts professionnels communs. Les syndicats regroupent des personnes exerçant la mĂŞme profession ou des mĂ©tiers connexes.

Ils ont pour objet exclusif la dĂ©fense des droits, des intĂ©rĂŞts matĂ©riels et moraux, collectifs et individuels, des personnes ciblĂ©es par leurs statuts.  Ils ont la capacitĂ© d’ester en justice afin d’assurer la dĂ©fense de ces intĂ©rĂŞts. Ils peuvent se constituer librement au sein de l’entreprise.

Il existe des syndicats d'ouvriers, des syndicats d'employeurs, des syndicats de salariés.

Les syndicats, souvent organisĂ©s par branche d'activitĂ©, sont regroupĂ©s en fĂ©dĂ©rations sous la supervision d'une confĂ©dĂ©ration au niveau national.  Ils sont composĂ©s d'un secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, de responsables syndicaux et de dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux.

les syndicats en france

Comment s'exerce la liberté syndicale?

La libertĂ© syndicale a pour cadre prĂ©cis une revendication ou une dĂ©fense ou nĂ©gociation organisĂ©e, par le biais d’un syndicat et des activitĂ©s formelles : participation Ă  des rĂ©unions syndicales, droit de grève soumis Ă  des conditions, nĂ©gociation collective, etc.

Les travailleurs de n’importe quelle industrie et de n’importe quelle taille d’entreprise ont le droit de participer ou non et d’adhérer ou non à un syndicat.

Le Code du travail, notamment, détaille les droits et responsabilités des syndicats.

Quelle est la définition de la liberté syndicale?

En substance, la liberté syndicale c’est le droit des travailleurs de toute industrie et de tout niveau à s’organiser pour défendre leurs intérêts.

On parle de principe fondamental, car c’est un pilier du fonctionnement de la sociĂ©tĂ© française : tout le monde a le droit d’adhĂ©rer librement Ă  un syndicat, de participer Ă  des activitĂ©s syndicales sans crainte de reprĂ©sailles (licenciement) et de participer Ă  des nĂ©gociations collectives en vue de la protection des intĂ©rĂŞts des travailleurs.

Une citation sur la libertĂ© syndicale de Franklin D. Roosevelt rĂ©sume parfaitement ceci : « La libertĂ© syndicale est le bouclier des travailleurs, la garante de leurs droits et la voix de leur dignitĂ©. » 

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Quelles sont les limites de la liberté syndicale?

Si la liberté syndicale est en France un droit fondamental et constitutionnel, il ne s’agit pas pour autant d’un droit absolu.

Les actions syndicales ne doivent pas porter atteinte aux droits ni Ă  la propriĂ©tĂ© d'autrui ni compromettre l'ordre public. 

Le Droit du travail et le Code civil dessinent clairement les contours et limites du droit syndical, qui sont définis par la loi et peuvent inclure des sanctions aux individus ayant commis des actes répréhensibles dans le cadre d’activités syndicales (par exemple en cas de grève).

Est-il obligatoire d’être syndiqué pour exercer la liberté syndicale?

En France, il n’est pas obligatoire d’être syndiqué (c’est-à-dire d’adhérer à un syndicat) pour exercer sa liberté syndicale et participer à des activités syndicales.

Tous les travailleurs bénéficient de la protection de la législation du travail et peuvent à ce titre rejoindre un mouvement syndical sans pour autant adhérer à un syndicat.

Définition de la liberté syndicale

Qu’est-ce que l’atteinte à la liberté syndicale?

Tout employeur qui ne respecterait pas la liberté syndicale serait considéré comme portant atteinte à celle-ci.

  • L’atteinte Ă  la libertĂ© syndicale peut prendre diffĂ©rentes formes : 
  • Obstruction ou entraves Ă  l’exercice du droit de grève
  • discriminations envers les travailleurs syndiquĂ©s
  • ReprĂ©sailles envers les travailleurs syndiquĂ©s (licenciement injustifiĂ© par exemple)
  • Etc.

Ces pratiques des employeurs non respectueux de la liberté syndicale sont sévèrement sanctionnées par la législation.

Quel est l’avenir de la liberté syndicale en 2024?

Il ne faut pas croire que la libertĂ© syndicale est un vestige du passĂ© et des luttes ouvrières. La libertĂ© syndicale continue de jouer un rĂ´le crucial dans les Ă©volutions technologiques et sociĂ©tales. 

  • Ă€ ce titre la libertĂ© syndicale devra trouver de nouvelles formes d’expression en lien avec le travail indĂ©pendant et le tĂ©lĂ©travail.
  • Les revendications syndicales vont avoir Ă  dĂ©fendre les travailleurs contre l’intelligence artificielle qui gagne du terrain.
  • Les syndicats devraient ĂŞtre appelĂ©s Ă  s’engager davantage dans des discussions Ă  l’échelle de l’entreprise sur la durabilitĂ© et le respect environnemental dans l'entreprise.
  • La diversitĂ©, l'inclusion et l'Ă©quitĂ© restent des domaines de lutte syndicale.
  • En 2024 on parle de libertĂ©s syndicales au pluriel, afin d’englober un droit qui va au-delĂ  de l'exercice du droit de grève.

Mission et rĂ´le d'une organisation syndicale

Les syndicats ont pour mission de faire des revendications, qui portent généralement sur les conditions de travail, les rémunérations et la protection sociale. Ils sont consultés par le gouvernement lors des réformes sociales comme le prévoit l'article L1 du Code du travail.

La définition d'un syndicat est d'assurer la défense des intérêts collectifs et individuels des salariés, à l’échelle nationale et au niveau de l’entreprise, notamment :

Ils assurent un rôle de communication au sein de la société par l’intermédiaire des délégués syndicaux. En effet, ils transmettent aux salariés les informations obtenues lors des réunions des organes paritaires et les renseignent sur leurs droits individuels. Ils défendent les salariés en cas de conflit avec l’employeur par le biais de toutes sortes d’actions de contestation (grèves, manifestations, pétitions…).

Reconnus comme reprĂ©sentatifs dans leur secteur d’activitĂ©, ils ont la possibilitĂ© de signer avec l’État ou le patronat des conventions collectives qui fixent les conditions de travail pour l’ensemble des salariĂ©s.

Ce sont des acteurs du dialogue social entre l’État, les employeurs et les salariĂ©s. La loi du 20 aoĂ»t 2008 instaure de nouvelles règles concernant la validitĂ© des accords collectifs et la nĂ©gociation collective dans les PME.

Enfin, ils ont aussi un rĂ´le de gestionnaires d’organismes fondamentaux pour la vie des salariĂ©s.

Organisation et fonctionnement

Les syndicats sont généralement organisés de la manière suivante :

  • Au niveau national : des organes dĂ©libĂ©rants sont chargĂ©s de dĂ©finir les grandes orientations. Ils sont dirigĂ©s par une personne Ă©lue par les instances syndicales, souvent appelĂ©e secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral.
  • Au niveau local : ils s’organisent en instances dĂ©partementales ou rĂ©gionales, on parle dans ce cas de fĂ©dĂ©rations, en instances de proximitĂ© au niveau d’une ville ou d’un arrondissement, il s’agit alors d’unions.
  • Au niveau des entreprises : la section syndicale reprĂ©sente la cellule de base du syndicat.

Les membres des différentes instances sont élus au sein même de ces entités ou sur la base des résultats des élections professionnelles.

Dans le cadre de la mise en place du comité social et économique, les organisations syndicales sont informées de l’organisation des élections.

Elles sont invitĂ©es Ă  nĂ©gocier le protocole d’accord prĂ©Ă©lectoral et Ă©tablir la liste de leurs candidats aux fonctions de membres de la dĂ©lĂ©gation du personnel.

Pour rappel, le CSE a remplacĂ© les dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel, le comitĂ© d’entreprise et le CHSCT dans les entreprises concernĂ©es depuis le 1er janvier 2020.

Les syndicats sont financĂ©s par les cotisations des adhĂ©rents et par la cotisation patronale au financement des organisations syndicales. 

Les chiffres du syndicalisme en France

Les syndicats peuvent se crĂ©er et des personnes peuvent y adhĂ©rer dans tous les types de mĂ©tiers, pour toutes les catĂ©gories de travailleurs et peu importe l'employeur, qu'il soit privĂ© ou public. Il existe ainsi des syndicats d'ouvriers, des syndicats de salariĂ©s, mais aussi de patrons,. Il existe Ă©galement des syndicats d'Ă©tudiants, de professeurs, d'employĂ©s de PME, de grandes entreprises, de cheminots, de la fonction publiques hospitalière ou territoriale. 

Selon le ministère du Travail, le taux de syndicalisation en France, secteurs privĂ© et public confondus, Ă©tait de 11% en 2016. Mais, il reste une forte disparitĂ© entre le public et le privĂ© avec un taux de 19,1% dans la fonction publique et de 8,4% dans le privĂ©. Le taux de syndicalisation est restĂ© stable depuis les annĂ©es 1990 et il a commencĂ© Ă  diminuer Ă  la fin des annĂ©es 1960. 

"11% des travailleurs sont syndiqués en France"

Les salariés sont de moins en moins syndiqués. Pourquoi un pourcentage si faible ?

Dans son rapport de mai 2016, le ministère du Travail rappelait que "la syndicalisation est associée à la stabilité de l'emploi" : plus le salarié est précaire, moins il sera engagé dans un syndicat. Ainsi, les évolutions du marché du travail ont pu jouer un rôle dans l'affaiblissement des syndicats.

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Les organisations syndicales en France

En France, il existe 8 principales organisations syndicales, Ă  savoir 5 historiques et 3 "nouveaux".  

Les 5 syndicats historiques

Ces 5 syndicats historiques sont reconnus représentatifs au niveau national et interprofessionnel.

Les nouveaux syndicats

Ces syndicats sont les plus récents et ne jouissent pas encore d'un poids officiellement reconnu.

Les mĂ©dias mentionnent souvent la CGT, la CFDT, FO, la CFTC et l'Union syndicale solidaires (Sud). Ils sont prĂ©sents dans tous les secteurs d'activitĂ©s. 

Toutefois, il existe d'autre syndicats qui représentent des catégories particulières.

Par exemple, le patronat est représenté par le mouvement des entreprises de France (MEDEF) et les cadres sont représentés par la CFE-CGC. Aussi, l'union nationale des étudiants de France (Unef) représente les étudiants et le syndicat national des journalistes (SNJ) les journalistes.

Lire aussi : CSE sans syndicat , que faire ? 

Les syndicats dits représentatifs

Qu’est-ce qu’un syndicat représentatif ?

Un syndicat est dit représentatif dans une entreprise (ou un établissement) s'il réunit un certain nombre de critères, dont sa représentativité au niveau des élections professionnelles. Il existe également des syndicats considérés comme représentatif au niveau national.

Un syndicat doit apporter la preuve de sa reprĂ©sentativitĂ© syndicale avec 7 critères cumulatifs Ă  respecter.

La loi du 20 aoĂ»t 2008 a modifiĂ© en profondeur les règles de reprĂ©sentativitĂ©. En effet, pour Ă©tablir sa reprĂ©sentativitĂ© syndicale, tout syndicat doit dĂ©sormais respecter 7 critères cumulatifs :

  • L'indĂ©pendance ;
  • Le respect des valeurs rĂ©publicaines ;
  • La transparence financière : il s'agit d'un nouveau critère prĂ©voyant une certification annuelle des comptes ;
  • Les effectifs d'adhĂ©rents et les cotisations ;
  • L'influence du syndicat en matière d'activitĂ© et d'expertise : ce critère Ă©tait antĂ©rieurement prĂ©vu par la jurisprudence, il fait dĂ©sormais partie des critères lĂ©gaux ;
  • Une anciennetĂ© minimale de deux ans dans le champ professionnel et gĂ©ographique ;
  • Une audience Ă©lectorale suffisante aux Ă©lections professionnelles : de 8 Ă  10 % selon les cas, ce critère permet de renforcer la lĂ©gitimitĂ© syndicale.

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Quels sont les syndicats représentatifs au niveau national ?

La loi a désigné 5 organisations qui bénéficient de cette représentativité au niveau national :

  1. la CFDT (ConfĂ©dĂ©ration française dĂ©mocratique du travail)
  2. la CGT ( ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail)
  3. F.O (Force ouvrière) 
  4. la CFE-CGC pour les cadres (ConfĂ©dĂ©ration française de l'encadrement - ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale des cadres)
  5. la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens)

Ces 5 syndicats historiques sont reconnus représentatifs au niveau national et interprofessionnel.

L'audience syndicale est réévalué tous les 4 ans : pour 2017/2021, leur poids est de 30,33% pour la CFDT, 28,56% pour la CGT, 17,93% pour la CGT-FO, 12,28% pour la CFE-CGC et 10,90% pour la CFTC.

Toutefois, d’autres organisations peuvent avoir les mêmes droits en répondant à plusieurs critères : un nombre suffisant d’adhérents, leur indépendance par rapport à l’entrepreneur, l’expérience et l’ancienneté, un montant significatif de cotisations.

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